1. |
Les ménés
03:03
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J’aime les ménés,
car pour pogner du poisson,
les ménés,
c’est eux qui ont la façon,
les ménés,
pour attraper du doré,
de la truite mouchetée.
Les ménés,
et ça ne coûte pas cher,
les ménés,
pour faire des bonnes affaires,
les ménés,
pour devenir millionnaire,
à vendr’ les fruits de la mer.
Il n’y a rien comme la nature,
pour se faire des confitures,
de la tarte à la marlouche,
en tabarnouche.
Les ménés,
Car pour pogner des baleines,
les ménés,
ils ont un très bon système,
les ménés,
car ils n’ont rien qu’à siffler,
et on les voit arriver.
Les ménés,
Mêm’ pour pogner des sangsues,
les ménés,
ils ont toujours le dessus,
les ménés,
ou pour pogner des morues,
ou des requins sur le cul.
oui y’a rien comm’ la nature,
pour se contempler l’azur,
juste en bas de la ceinture,
Et en mesure.
Les ménés,
pour pogner des polissons,
les ménés,
ils se mettent en caleçons,
les ménés,
et des milliers de poissons,
baissent leurs combinaisons.
la la la la
les ménés,
la la la la
les ménés,
en set carré,
les ménés,
se laissent aller,
se laissent aller,
les ménés,
nos biens-aimés.
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2. |
En parallèle
03:29
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En parallèle,
C’est pas que je suis infidèle
En parallèle mais j’me rebelle.
En parallèle, un monde…
C’est pas sûr qu’il soit immonde,
C’est quoi le monde en parallèle?
C’est une vie caractérielle,
Tu pars ailleurs
Tu te retrouves en parallèle.
C’est dans la brume
C’est dans ta plume
C’est dans ta muse
Et toi qui abuses…
En parallèle.
Tu es ici et maintenant.
Tu te retournes, tu te reprends.
Dans ton univers mystérieux,
Toi, c’est ce qui te rend heureux.
En parallèle.
On se recherche, c’est dans la voie.
On se retrouve, c’est dans la foi.
Malgré tout les murs fragiles,
Dans ton cœur, c’était si facile,
Ouvrir les yeux dans cet état,
Que les hommes vivent…
Et la justice à la dérive…
En parallèle.
En parallèle, nous nous sommes réconciliés.
En parallèle, je suis ton héritier.
C’est l’absolu qui a été ton plus beau choix,
Mais c’est la rue qui a su te guider vers moi.
Toi, tu dis rien, mais tu as bien sûr tout compris
Moi j’comprends bien que c’est la vie qui nous guérit … en parallèle.
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3. |
Dépendance paradis
03:36
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De quoi tu dépends tu dépends de quoi
de quoi tu dépends de quoi tu dépends dépends de quoi?
De quoi tu dépends tu dépends de quoi de quoi tu dépends de quoi
tu dépends dépend de qui?
Tourbillon miroitant, la pensée magique,
C’est un système, pas de panique.
La règle du jeu, on la comprend guère,
À force d’y croire, on deviens millionnaire.
Dépendance à tout prix,
Dépendance alibi,
Dépendance paradis,
Dépendance la vie.
J’pourrais vous dire que c’est d’la bull shit,
Pendant que vous buvez ces danses érotiques.
La règle du jeu a la couenne dure,
C’est encore ici qu’elle se défigure.
Dépendance à tout prix
On se fuit, on s’oublie.
Dépendance paradis,
On risque, on se remplit.
Je m’époumone, j’ouvre très grand,
C’est facile s’offrir du vent ,
C’est presque de l’hyperventilation,
Ça déraisonne et c’est si bon.
Le lendemain, on se réveille,
Les yeux ouverts en plein soleil.
C’est quasi irréel, ça te cherche
Ça te trouve et ça te prospecte.
Dépendance amnistie
Dépendance affranchie,
C’est drôle on est si petit,
Pourquoi tant d’appétit?
Dépendance paradis
Dépendance la vie,
C’est drôle on est si petit,
Pourquoi tant d’appétit?
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4. |
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Ils nous ont défendu
De faire l’amour
Mais pas la guerre.
L’amour, c’est pas joli
Les gens sont à poil,
Tandis qu’à la guerre
Ont a des beaux uniformes.
L’amour, c’est pas joli
Les gens sont couchés,
Tandis qu’à la guerre
Tout le monde est debout.
À nos morts,
Les faibles et les forts,
Les braves et les salauds,
Les rusés, les nigauds,
Ceux qui étaient soldats
Toujours prêts au combat,
Ceux qui les envoyaient,
Qui n'y allaient jamais.
Ceux qu'avaient dans leurs coffres
La demande et puis l'offre,
Qui géraient à leur gré
La faim d'l'humanité.
Ceux qui étaient orgueilleux,
Qui furent humiliés,
Ceux qu'étaient paresseux,
Qui durent travailler.
Ceux qu'étaient beaux garçons,
Qu'avaient dix-huit maîtresses,
Ceux qu'avaient des boutons,
Qui buvaient leur détresse.
Ceux qu'étaient en prison
Pour avoir pris des poules,
Ceux qui, dans leur salon,
En paix volaient les foules.
Ils nous ont défendu
De faire l’amour
Mais pas la guerre.
L’amour, ce n’est pas bien.
Y a du vice là-dedans,
Tandis qu’à la guerre
Il n’y a que du courage.
L’amour, c’est un péché.
Les gens ont du plaisir,
Tandis qu’à la guerre
On souffre et on meurt.
À nos morts,
Les faibles et les forts,
Les braves et les salauds,
Les rusés, les nigauds,
Ceux qu'avaient des idées
En avant de leur temps,
Qui se sont suicidés
De découragement.
Ceux qui étaient artistes
Et qui troublaient un soir,
Après une vie triste
À rechercher la gloire.
Les juges et les avocats,
Qui, pour la politique,
Foutaient n'importe quoi
Au p'leton tyrannique.
Les marchands de coton
Qui avaient des esclaves,
Les marchands de canons,
Qui avaient des cadavres.
Les clochards, les valets,
Qui se battaient entre eux,
Tandis qu’dans son palais
Le roi profitait d’eux.
Ils nous ont défendu
De faire l’amour
Mais pas la guerre.
L’amour, c’est dangereux
Ça peut faire des bâtards,
Tandis que la guerre
Ne fait que des cadavres.
Y a des coups de pied au cul
Y a des coups de pied au cul
Qui se perdent.
À nos morts,
Les faibles et les forts,
Les braves et les salauds,
Les rusés, les nigauds,
Cette chanson leur est dédiée,
Car depuis rien n’a changé.
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5. |
La main dans la poche
02:42
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La main dans la poche,
Chacun sa monnaie,
C’est la solitude,
La main dans la poche,
C’est ce qui nous sépare
Toute notre vie.
Nous sommes seuls,
La main dans la poche,
Chacun pour soi,
Chacun sa petite vie.
La main dans la poche,
Et lorsque l’on donne,
Et lorsque l’on prête,
La main dans la poche,
Il y a de la gêne,
Il y a un froid,
Tout est difficile,
Y a rien de possible,
La main dans la poche,
Le monde est affreux,
Le monde est perdu,
La main dans la poche,
La peur du lendemain,
La peur toujours nous tient,
La main dans la poche,
Alors on calcule,
On fait attention,
On donne très peu,
Prête prudemment.
Tout notre cœur,
Tout notre cerveau,
0nt, s’en cesse,
La main dans la poche.
Toute notre vie
Est, toujours, gâchée,
La main dans la poche,
La main dans la poche,
La main dans la poche,
La main dans la poche,
La main dans la poche.
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6. |
Spleen et Montréal
04:48
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C’est pas vraiment qu’ca va mal / Mais depuis que j’ai quitté la capitale pour Montréal
/ Faut que je sois réaliste: j’m’étale dans le dédale de mon encéphale / Plus souvent que
je détale en direction de mon idéal astral / Astreint au train-train quotidien comme
un esclave à fond d’cale / J’ai l’impression que la vie m’avale / Mais sans mon aval /
Comme Diogène avec son fanal / Je cherche un homme en moi / Qui ne soit pas celui que je vois mois après mois / J’sais pas c’qui va pas / j’ai pourtant mes dix doigts,
ma blonde à côté d’moi, un toit, j’ai même un emploi / Mais chaque jour un peu plus je ploie sous le poids d’un couvercle ben vissé / Au-dessus de ma tête, une sorte de cercle ben vicié / Sans aspiration, j’peux pus respirer, aspirer / Par la spirale d’une houle à rappel /j’me rappelle / Q’y faut que j’coule encore plus profond / Pour espérer remonter — si j’ai de la veine — avec la veine de fond
Spleen et Montréal / Comme dans le Vortex de Mistral / Spleen et Montréal
Ma vie m’avale en amont en aval / Spleen et Montréal / Comme Diogène avec son fanal / Spleen et Montréal / Toujours en quête d’un idéal
Sangsue seule et scellée dans son salon / Morose, je me métamorphose / Comme le cafard du cas Kafka / Mon corps est comme une espèce d’insecte extrinsèque à mon cortex / À peine parvenu larve / À des années-lumière d’un malamute en rut, je mute / En vache avachie dans son pré… sent / Une sorte d’animal mou en mal de mou…vement / Assis ici et là… las… las / Sans cesse, hélas, enlacé par la paresse / Le remords mords aux dents me dévore corps et âme / Comme mon ostie d’nation / Sans aucune obstination / Je suis le pro de la crastination / Le paresseux qui, par essence, a sué à scier ses essieux /Pour justifier avoir à les réparer avant de pouvoir être paré / Tant de talent latent au fond de l’étang, attendant un élan / Après deux ans, y s’rait p’têt’ temps que je me botte le…han / Car quand je le veux , je peux devenir dieu / Vivant, sur le qui-vive, en équi…libre comme l’air de rien / T’nez vous ben, j’m’en viens / Tout comme Poséidon, je possède le don / De faire frémir les flots / Quand je dis «vent», vingt vagues vont de l’avant! / Mais le plus souvent, verre de vin à la main je divague en vain sur le divan /
Spleen et Montréal / Comme dans le Vortex de Mistral / Spleen et Montréal
Ma vie m’avale en amont en aval / Spleen et Montréal / Comme Diogène avec son fanal / Spleen et Montréal / Toujours en quête d’un idéal.
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7. |
Tic tac to
02:50
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C’est la toto
la titine à tata
la toutoune à tutu
la la tic tac to.
C’est la toutoune
la toutoune à toto
la tata à totor
la la tic tac to.
C’est la baboune
la baboune à bibi
la bibitte à baba
la la bi bo bu.
C’est la bubuche
la bubuche à boboche
la bibine à bobor
la la bi bo bu.
C’est la coucoune
la coucoune à kiki
la cocotte à coco
la la ki ko ku.
C’est la cocotte
la cocotte à coco
la cucu à quin quin
la la ki ko ku .
C’est la lolo
la lolo à lulu
la lulu à lili
la la li lo lu.
C’est la loulouche
toujours en tabarnouche
la lalane à Suzanne
les grosses bananes.
C’est la toto
la titine à tata
la toutoune à tutu
la la tic tac to.
C’est la baboune
la baboune à bibi
la bibi à baba
la la bi bo bu.
Tic tac to.
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8. |
Aimer c'est cruel
03:00
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Aimer, c’est cruel.
C’est comme un ravin
qui cherche le fond.
Un écho qui m’assomme,
un rêveur insomniaque,
et encore une claque…
Aimer, c’est cruel.
On se rejette quelques fois,
on se tourne autour,
on se contourne et on se voit,
on rentre parfois où il ne faut pas.
Aimer, c’est cruel.
C’est jamais comme on pense.
Et on compte la dépense…
Tu me donnes, je te donne,
on est seul quand même.
Aimer, c’est cruel.
Aimer, c’est cruel.
On se rejette quelques fois,
on se tourne autour,
on se contourne, on se voit,
on rentre parfois où il ne faut pas.
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9. |
La tendresse
03:21
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La tendresse,
Ça chasse la tristesse,
C’est comme un baume sur le cœur
À la frontière du bonheur.
En lui caressant les cheveux,
Ou en lui mentant dans les yeux,
Elle avait eu un diamant,
Un manteau en lapin savant,
Et puis une orgie de matière
À faire rêver un Berbère.
La tendresse,
Ça chasse la tristesse,
Et puis lorsque c’est bien joué
Ça peut toujours se monnayer.
Comme il était pas beau garçon,
Il draguait le samedi soir
Dans une auto de deux millions
Qui brillait comme un bel espoir;
Deux trois tours et puis des promesses,
Il s’achetait de la tendresse.
La tendresse,
Ça chasse la tristesse,
C’est comme une bénédiction
Sur toutes nos désillusions.
Comme il s’en allait à la guerre,
Elle lui remit un présent,
Et jusqu’au matin, tout entière,
Elle se donna passionnément.
Sur quelque front, il se fit tuer,
Depuis, elle s’est mariée.
La tendresse,
Ça chasse la tristesse,
Et puis, jamais cela ne meurt,
Mais repousse toujours ailleurs.
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10. |
Maudite cassette
03:21
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La maudite cassette qui joue tout l’temps les mêmes tounes,
Les mêmes babounes, les mêmes ristournes, en intérêt.
Une bande maîtresse cocue qui roule dans le vide.
Quand c’est parti, ça fait du bruit.
La même histoire qui se poursuit,
Ça me roule dans la tête et ça m’détruit.
On dirait que ça va continuer toute la nuit…
C’est pas toujours l’bon numéro, on a roulé jusqu’à zéro
Cassette numéro 4, c’est quand t’es rendu à quat’ pattes,
Pis qu’t’en peux pu, c’est pu la peine, a recule pu.
EJECT
La maudite cassette, elle évolue tout le temps, c’est gagnant.
Les conflits sont high tech, c’est même numérisé.
Une puce ben rentrée, j’me gratte au bout de mon sang.
Quand c’est parti, ça fait du bruit,
C’est garanti, c’est pour la vie.
Ça me roule dans la tête et ça m’poursuit.
On dirait que ça va continuer encore aujourd’hui… Non!
C’est pas toujours numéro un, mais y a des jours ou t’es quelqu’un.
Cassette numéro 3, c’est dans ta voix mais qui est là?
La commande ne fonctionne plus, j’ai des sous-titres qui me rentrent dessus!
EJECT
Et puis, d’un seul trait d’union, il y a une pause.
Enfin la vie, les p’tits zoiseaux.
La prose, sa dose au fond des veines.
L’air s’adoucit, j’ai plus de peine.
Encore une fois, sans l’avoir choisie,
Une émotion bien établie se préoccupe de ta folie.
Elle veut sortir, elle aime s’enfuir…
De sa prison où les murs sont de carton.
La maudite cassette m’a l’écraser, m’a y dire: «c’est assez, là!»
Lâche-moi! Laisse-moi respirer. Laisse-moi être en paix.
S’il vous plaît. Pis toé! Tais-toé!
EJECT
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11. |
La chambre alimentaire
03:34
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Une rencontre millénaire,
Un souvenir, deux signataires,
C’était sans issue.
C’était une histoire tordue,
Une multitude de schémas
Léthargiques et vivants,
C’était un air commun,
Un poumon quotidien,
Un amour américain.
Dans la chambre alimentaire,
Une jalousie bien féconde,
Une grossesse, une pause à faire,
Pardonner cette naissance
Dans ce pays sans drapeaux, sans idéaux.
C’était dans la chambre alimentaire,
Nous avions faim,
Faisions les provisions de demain,
Travaillons comme des bêtes,
Mettions l’inventaire à jour;
À mesure, nous calculions l’amour.
On attend, on attend
Un passage provisoire,
Passager clandestin
Naviguant dans l’espoir
Il n’y avait plus de chaîne qui tienne.
Nous tenions sur un fil ténu,
Nous étions nus, l’âme au vif
Et le corps à terme,
Je voulais casser ta coquille,
Mais tu étais déjà à plat.
nous étions cuits.
Entre ma frontière et ton désert,
Entre la lumière et la misère,
Un coup d’tête, un coup d’cœur,
La foudre sans douleur.
Compétition, second regard,
Je marche vers toi dans le brouillard.
La franchise va tenir la route
Et la route se poursuit
Et puis ma faim se comble…
Dans la chambre alimentaire
L’inévitable face à face
Dans ce questionnement comme nourriture.
À satiété, je cherche l’idée, la clé.
Dans la chambre alimentaire,
Nous étions partis sans repère.
J’en avais marre de cette affaire.
Cette chambre est encore un mystère.
Toutes ces chambres sont encore des mystères.
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12. |
Quelle heure est-il
03:00
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Quelle heure est-il, toujours la même même,
Le temps s’en vient, le temps s’en va,
Va ou l’on s’avoue «je t’aime t’aime t’aime t’aime».
Mais ça ne dure dure pas,
Car tout n’est que mensonge songe songe,
Les amoureux sont des enfants,
Blottis au fond d’un songe songe songe,
Autant en emporte le vent.
Où êtes vous amoureux des poèmes
Qu’avez-vous fait de vos serments?
Pourtant, quand vous juriez «je t’aime t’aime t’aime»
Vous le pensiez sincèrement,
Mais le malheur qui guette guette guette,
Vous avait déjà condamnés,
Les amoureux sont bêtes bêtes bêtes,
Car ils croient que tout va durer.
Quelle heure est-il, toujours la même même,
Le temps s’en vient, le temps s’en va,
C’est un système thème thème thème
Qui ne sait qu’une seule loi,
Les hommes passent passent passent passent
Croyant souffrir, croyant aimer,
Mais la plupart trépassent passent passent
Sans jamais avoir existé.
Nous ne sommes que des pauvres choses choses,
Où allons-nous, d’où venons-nous?
Mais, mon Dieu, que mon âme se repose
Près de celui qui vient de vous,
Je ne comprends rien à tous vos mystères,
Je sais que rien ne durera,
Mais je veux dormir dans la terre terre,
Auprès de celui qui m’aima.
Quelle heure est-il, toujours la même même,
Le temps s’en vient, le temps s’en va,
Y’a rien de vrai, mais moi je t’aime t’aime,
Et je veux mourir près de toi.
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La prûche libre Montréal, Québec
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